Depuis lundi, le réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter, permet officiellement la publication de contenus à caractère érotique et pornographique. Une décision qui formalise une pratique déjà courante sur la plateforme.
Une nouvelle politique sur les contenus adultes
X justifie cette décision en affirmant sur sa page intitulée « contenu adulte » : « Nous pensons que les utilisateurs devraient pouvoir créer, diffuser et visionner des contenus sexuels dès lors qu’ils sont produits et distribués de façon consensuelle. »
Toutefois, la plateforme assure qu’elle prendra des mesures pour empêcher l’accès à ces contenus par les enfants et les adultes qui ne souhaitent pas les voir.
Bien que Twitter n’ait jamais officiellement interdit les vidéos ou photos érotiques ou pornographiques, il ne les avait pas non plus explicitement autorisées jusqu’à présent.
En 2019, une tentative avait été faite pour interdire les images impliquant une « conduite sexuelle violente » à partir de 2020. Désormais, X autorise clairement les photos et vidéos mettant en scène la nudité d’adultes ou des actes sexuels explicites, à condition qu’ils soient consensuels.
Un espace de libre expression
Cette politique s’applique également aux contenus générés par intelligence artificielle, à l’animation, et au hentai, un genre de manga et d’animation hypersexualisé. Néanmoins, X interdit fermement les contenus promouvant l’exploitation sexuelle, les atteintes aux mineurs et les comportements obscènes.
Contrairement à X, d’autres réseaux sociaux comme Facebook, Instagram ou Snapchat imposent des restrictions strictes sur les contenus à caractère érotique ou pornographique. Cette décision de X s’inscrit dans une vision plus large d’Elon Musk, qui a acquis la plateforme en 2022 et cherche à en faire un espace de libre expression. Sous sa direction, X a réduit la modération des contenus et a rétabli les comptes de plusieurs personnalités controversées, dont Donald Trump.
Réactions et controverses
La décision de X de permettre explicitement les contenus pornographiques ne manque pas de susciter des réactions. Plusieurs organisations, notamment le Centre contre la haine en ligne (CCDH), ont accusé la plateforme de ne pas en faire assez pour modérer les contenus haineux. La nouvelle politique risque d’intensifier les débats sur la responsabilité des réseaux sociaux dans la gestion des contenus sensibles.
En conclusion, X officialise une pratique existante en permettant les contenus pornographiques sur sa plateforme, tout en promettant des mesures pour protéger les utilisateurs les plus vulnérables. Reste à voir comment cette décision impactera la dynamique de la plateforme et ses relations avec ses utilisateurs et les régulateurs.
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