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Mistral AI : Une nouvelle levée de fonds de 600 Millions de dollars en vue

La startup française Mistral AI est en passe de finaliser une levée de fonds d’environ 600 millions de dollars, visant à quasiment tripler sa valorisation pour atteindre 6 milliards de dollars, rapporte le Wall Street Journal ce jeudi.

Parmi les investisseurs principaux attendus figurent General Catalyst et Lightspeed Venture Partners, selon des sources proches de l’affaire citées par le journal. En février dernier, Microsoft avait déjà injecté 16 millions de dollars dans Mistral AI et collaboré avec la startup pour intégrer ses modèles d’intelligence artificielle à la plateforme de cloud computing Azure. Lors de son précédent tour de financement en décembre de l’année dernière, Mistral AI avait été valorisée à 2 milliards d’euros (environ 2,15 milliards de dollars).

Mistral AI toujours européenne ?

Avec la montée en puissance des capitaux américains, l’ambition initiale de Mistral AI de créer une alternative européenne aux technologies d’intelligence artificielle générative américaines est-elle toujours intacte ? Cette question se pose alors que des capitaux américains jouent un rôle croissant dans la croissance de la startup.

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Les capitaux américains, notamment le dollar, pourraient-ils influencer la réglementation de l’IA en Europe et en France ?

Le comité de l’IA générative, composé de 15 membres et installé par le gouvernement français, compte deux représentants de Mistral AI, à savoir Cédric O et Arthur Mensch, cofondateur et CEO de la startup. En collaboration avec l’Allemagne et l’Italie, la France cherche à peser sur la future réglementation européenne de l’IA, l’AI Act.

Bataille au sommet sur l’AI Act

Deux visions s’opposent : l’une prône la régulation des usages de l’IA, tandis que l’autre préfère encadrer la technologie elle-même.

Mistral AI et son PDG, Arthur Mensch, qui est conseiller de la stratégie nationale française, soutiennent la première approche, qui se concentre sur la régulation des usages plutôt que sur les modèles de fondation. Mensch affirme que l’approche actuelle favorise “les entreprises en place qui peuvent se permettre de faire face à de lourdes exigences de conformité.” Il estime que cela freine le développement de l’écosystème européen de l’IA. Cédric O partage cette opinion et joue un rôle de lobbyiste tant à l’Élysée qu’à Bruxelles pour défendre cette position.

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