Lors de sa visite à Marseille le 8 novembre 2024, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a mis en lumière le risque de « mexicanisation » en France, un terme évocateur d’une violence comparable à celle observée au Mexique dans les conflits entre narcotrafiquants.
Selon Retailleau, certaines zones, comme les quartiers nord de Marseille, voient l’émergence de « narco-enclaves » où les gangs de drogue imposent leur loi, exacerbant les tensions et les règlements de comptes.
Le ministre était accompagné de Didier Migaud, ministre de la Justice, pour annoncer des mesures renforcées de lutte contre le trafic de drogue. Ensemble, ils ont présenté des initiatives visant à contrer cette montée de violence, notamment avec la création d’un parquet national anti-narcotrafic. Inspiré des structures anti-terroristes, ce parquet agirait de manière centralisée pour mieux coordonner les efforts contre les réseaux criminels. Ce dispositif vise à renforcer l’efficacité des actions policières et judiciaires face à une situation qui, selon les autorités, devient préoccupante.
Marseille, un des épicentres de ce phénomène en France, voit depuis plusieurs années une intensification des rivalités entre gangs pour le contrôle du marché lucratif de la drogue. Retailleau a souligné que cette dynamique pourrait se répandre dans d’autres villes si des mesures fermes ne sont pas prises. Il espère que le nouveau dispositif encouragera une réponse plus rapide et plus ciblée contre les chefs de réseaux et les points de deal, freinant ainsi le développement de ces « mini-États » de la drogue.
Cette visite et ces annonces témoignent d’une volonté gouvernementale de traiter le problème à la racine, tout en sensibilisant l’opinion publique aux dangers d’une dérive criminelle qui, selon les responsables, menace l’ordre et la sécurité des territoires.